L’IPGP, 100 ans de sciences pour la planète
Créé en 1921, l’Institut de physique du globe de Paris est un grand établissement d’enseignement supérieur et de recherche piloté par un conseil d’administration, un conseil scientifique et un conseil pédagogique. Établissement composante d’Université Paris Cité, il assure avec cette dernière ainsi qu’avec le CNRS, l’Université de La Réunion et l’IGN la tutelle de l’UMR 7154 IPGP, qui regroupe l’ensemble des activités de recherche. L’IPGP assure aussi la tutelle de l’UAR 3454 IPGP, avec le CNRS, qui regroupe toutes les activités d’observation. En outre, il est un laboratoire spatial du CNES.
L’institut rassemble environ 500 personnes : chercheurs recrutés dans le monde entier, ingénieurs, techniciens, agents administratifs, post-doctorants et doctorants de tous pays partageant la même passion pour les sciences de la Terre, des planètes et de l’environnement. De nombreux accords de coopération sont mis en place avec des institutions étrangères prestigieuses, permettant des échanges scientifiques permanents dans le monde entier.
Institut de recherche en géosciences de renommée mondiale, l’IPGP étudie la Terre et les planètes depuis le noyau jusqu’aux enveloppes fluides les plus superficielles, à travers l’observation, l’expérimentation et la modélisation. Une attention toute particulière est portée aux observations de longue durée, essentielles pour l’étude des systèmes naturels. L’IPGP a la charge de services d’observation labellisés en volcanologie, sismologie (terrestre et spatiale), magnétisme, gravimétrie et érosion. L’observatoire de Chambon-la-Forêt (France métropolitaine) assure la mesure continue du champ magnétique terrestre initiée il y a presque un siècle et demi et les observatoires permanents de l’IPGP surveillent les quatre volcans actifs français d’outre-mer en Guadeloupe, en Martinique, à la Réunion et à Mayotte. Par ailleurs, l’IPGP équipe et entretient, en partenariat avec l’EOST, deux réseaux géophysiques mondiaux qui suivent les variations du champ magnétique (réseau INTERMAGNET) et l’activité sismique du globe (réseau GEOSCOPE).
L’IPGP héberge des moyens de calcul puissants, des plateformes expérimentales et analytiques de dernière génération et bénéficie d’un soutien technique de premier plan. Sa structure souple facilite les interactions entre les 17 équipes de recherche travaillant ensemble sur les quatre grandes thématiques de l’institut : Intérieurs de la Terre et des planètes, Risques naturels, Système Terre et Origines.
Enfin, l’IPGP est responsable de plusieurs formations en licence, master et doctorat, en partenariat avec Université Paris Cité.
Un institut centenaire
Le 28 juillet 1921 était créé par décret un institut de physique du globe au sein de l’université de Paris, avec pour missions de « s’occuper spécialement d’observations et de recherches magnétiques, de créer un enseignement général de la physique du globe avec les sanctions universitaires, et d’être un centre de recherches purement scientifiques ».
Ceci est dû en grande partie aux efforts, à la fin de la Première Guerre mondiale, de Charles Maurain (1871-1967), qui fut le premier directeur de l’IPGP de 1921 à 1941. Il sut convaincre de l’importance de fonder un tel institut lors de la réorganisation des services météorologiques, la physique du globe étant depuis 1882 étudiée à l’observatoire de Saint-Maur-des-Fossés, sous l’égide du Bureau central météorologique. En 1990, l'IPGP acquiert le statut de grand établissement, par décret du 21 mars, puis celui d'établissement composante de la nouvelle Université de Paris le 20 mars 2019 (désormais Université Paris Cité).